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Après une saison de concours, avec un niveau national négligé, au dernier moment les cavaliers ont appris qu'après le championnat, un stage pour sélection en vue du Maroc allait avoir lieu.
Bien normal qu'on s'active pour y participer, figurer en bonne place dans ce qui pourrait être une équipe nationale. Tout le monde rêve depuis si longtemps d'en voir enfin exister une...

Sous la chaleur, loin de leurs écuries et de leurs familles, ils se sont sacrifié, et ont travaillé.

Comme si le deal avait été négocié loin des approches techniques. L'Algérie participe au CSI marocain, et en retour, les Marocains envoient quelques cavaliers à Mostaganem.
Du coup, plus rien ne compte, plus rien n'a de prix. On fait une opération pub, une promotion pour attirer coute que coute des internationaux au CSI organisé au Haras Hocine El Mansour, avec l'argent du contribuable...

Bien sur, pression sur les cavaliers, des chevaux qui n'avaient pas une grande habitude sur ces hauteurs, et arriva ce qui est arrivé. Du coup, même les parcours sans pénalités et les classements, font figure pale dans ce décore sinistré par les décisions des incompétents, installés à leur place par une AG aux fondements inadaptés.
Mais que faut-il faire alors?

D'abord pour répondre aux interrogations des cavaliers qui se sentent oppréssés par le fait de demander des comptes. Mais les comptes, on les demande aux irresponsables décideurs, pas aux cavaliers qui ne demandent que de fonctionner dans un système logique.

Pour être depuis plusieurs années dans la compétition internationale, pour être à la tête du DZ-Equestrian-Team et pour m'être déplacé en équipe à plusieurs CSI, je peux vous lancer le défi, qu'avec la somme globale dépensée lors du CSI du Maroc, avec le label FEA, il y a moyen d'emmener 8 chevaux à au moins 10 CSI en Europe. Dans des conditions où les résultats seront là, et pas sur 115.

Sans exclure personne, il y a moyen d'élever rapidement le niveau technique des cavaliers et des chevaux, en commençant par l'état de santé, ce qui est primordial. Nous devons disposer de matériel correct, de radio portative, de produits pour traiter...
Dos, articulations, muscles, mental, etc. Il est difficile d'avoir ne serait-ce que des vitamines, des chondroprotecteurs, des antibiotiques adaptés, ou des molécules pour sédater.

Il faut négocier l'envoi de vétérinaires en stage à l'étranger dans de grosses cliniques spécialisées en boiteries, et en soins intensifs.

Il faut absolument former de nouveaux maréchaux, améliorer le niveau de ceux existant, leur mettre à disposition du matériel, que ce soit en fers, clous, ou outillage, et les aider à se développer en s'ouvrant aux techniques nouvelles.

Il faut absolument former deux ou trois ostéopathes équins, qui soient résidents en Algérie.

Il y a urgence à aménager les pistes des centres équestres, et d'exiger un standard pour l'organisation de manifestations sportives, concernant la qualité des sols.

Donner vie à une sorte de banque de matériel. Exemple. Une selle qui coute 2000eur en sellerie, moins la TVA, en l'achetant à l'usine, elle couterait 1000eur. En négociant avec la quantité, il y aurait moyen de l'avoir pour 800eur. Et sans devoir aller la chercher...   Même principe pour tout le matériel, tout en agissant dans le sens de l'intégration de la production.



Lancer une école des métiers du cheval. Cela donnerait naissance à des ateliers de bourrellerie, qui pourraient fabriquer des bridons, des licols en cuir, des mini-chaps, des enrênements...  Les CSI organisés en Algérie, seront une occasion pour les cavaliers étrangers participant, de venir faire des emplettes...

Agir au niveau législatif, afin de faciliter les opérations douanières, aussi bien en importation qu'en exportation.

Travailler à réhabiliter toutes les installations existantes, et non les laisser aller à la destruction, pour essayer de les récupérer à son compte au dinar symbolique.

Remettre en route le maximum de clubs ayant existé antérieurement, comme Bainem, Ain Taya, Chebli, CHP,

Développer de nouveaux centres équestres dans les Wilayas, et dynamiser ceux qui ne sont pas commercialement viables.

Changer l'état d'esprit, en commençant par le premier responsable de la FEA, en espérant que cela puisse atteindre tout le monde équestre, et espérer pouvoir de nouveau parler de famille équestre.

Établir un dialogue, une écoute, un échange, des idées existent, il faudra  apprendre à travailler ensemble.

Valoriser les métiers du cheval, du palefrenier au moniteur, en passant par le maréchal, sans oublier aucun autre.

Généraliser la pratique équestre, depuis le baby poney.

Permettre à une élite d'exister. Les compétences sont là, les moyens financiers aussi. C'est la bonne intention qui fait défaut!

La liste pourrait être longue, les choses à faire sont immenses. Nous tous comme nous sommes, ne suffirons pas à réaliser tout cela, il y a donc de la place pour tout le monde.

C'est pour aller vers cet idéal pour lequel je me bats depuis des dizaines d'années, que je heurte certaines sensibilités, que j'use de moyens médiatiques, parce qu’on ne m'en n'a pas laissé le choix. Ma volonté est entière, mon engagement complet dans tous les sens du terme.

En espérant que les choses changent dans le bon sens, je reste persuadé que mon combat n'est pas inutile, certaines réussites ont été accomplies,
d'autres sont en attente, mais quelque part déjà préparées...

















Commentaires   

0 #2 Jamel 9eddar 24-10-2016 00:40
C vraiment ... !
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+3 #1 Abderrahmane Djilali 12-10-2016 21:28
Beaucoup de choses n'ont pas été dites, tel l'insertion professionnelle, en considérant la mise en place de petites écuries dans les projets de l'ansej, le développement du tourisme équestre en rapport avec l’endurance, l'installation d'ateliers de fabrication de vans, d'aménagements de camions en collaboration avec des projets de recherche des instituts mécaniques et universités, l'usage des chevaux en hippothérapie, sans parler de l'élevage et des projets étatiques. En restant au niveau pratique et sportif, la fédération a un vide énorme à combler.
On risque de me rétorquer que ce n'est pas dans ses prérogatives. Je pense que la FEA, dans la configuration actuelle des structures, a le devoir de jouer un rôle de maturation dans l'approche par rapport à l'industrie du cheval à mettre en place. Certainement plus que d'éditer un livre à près de 3 milliards, qui reste invendu, voire invendable...
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