Mr Meskouri!

Vu qu’à la FEA on n’obtient de réponse ni au téléphone, ni aux mails, une tentative par lettre ouverte sur un support virtuel va être tentée. Après un petit tour d’horizon informatif, toutes les pistes mènent à vous, concernant l’opération du CSI au Maroc.

Suite à la première réjouissance de voir que la FEA fait enfin dans la transparence, tout porte à croire qu’en fait, c’est la continuité de l’à peu près, le bricolage, et l’improvisation…

Celui qui est qualifié de sélectionneur national, hier encore, n’était même pas au courant de cette opération.

Vous sélectionnez d’office Mr Mounir Mehenni, mais sur un cheval dont il ne dispose plus, sans préciser qu’il pouvait prendre les chevaux de son choix le moment venu. Ce cavalier qui a chaque fois été à la hauteur des évènements, qui a participé à de nombreuses reprises au championnat du monde des jeunes chevaux avec des montures différentes, représenté l’Algérie aux CSI 2 et 3*, est impliqué à fond dans sa discipline-sport-passion-profession… et voit régulièrement partir des chevaux pour en laisser place à d’autres, c’est la caractéristique du bon professionnel… Nous aurions souhaité voir précisé sur le bulletin d’information qu’il était sélectionné avec les chevaux de son choix, lui faisant entièrement confiance…

Dans cette annonce faite semble-t-il dans la précipitation, pour combler on ne sait quelle brèche que vous avez détecté, ou essayer de faire en quelques semaines ce qui n’a pas été fait en quelques années, et à la veille des élections pour un nouveau mandat, vous annoncez une présélection, menant à une sélection suite à des stages ou des regroupements . Cela voudrait-il dire que les chevaux compétitifs en Europe, devront arrêter leur évolution, et rejoindre le pays dans la chaleur du mois d’Aout, pour faire ces regroupements ou stages, et atteindre la sélection finale éventuelle ?

Je ne vous parle pas des risques de baisse de forme due aux conditions de voyage, des couts des ces opérations, et du peu d’efficacité attendue. Avant, on prenait les chevaux courir en Europe pendant l’été, aujourd’hui, pensez-vous à faire le contraire ?

Peut-être n’avez-vous pas encore pensé à tout cela ? Ce qui prouve que c’est une action de précipitation, comme annoncé plus haut…

Si vous y avez pensé et que vous en avez la réponse, dites-le nous alors, puisque vous voulez faire dans la transparence ! A moins que tout cela est un leurre, et que vous ne pensez pas sérieusement de prendre en charge des cavaliers installés à l’étranger, ce qui est injuste. On n’a qu’à mettre sur la balance les résultats obtenus par ces derniers sur une saison, ce que cela a couté au gouvernement, et ce que vous avez fait en tant que bureau avec une recette de 19 milliards.

Comme critères de présélection pour les cavaliers installés à l’étranger, vous parlez des résultats obtenus en Grand Prix 1, 2, et 3*. Pour la saison 2016, le cavalier en tête en fonction de ces critères, c’est bien moi, même si je ne veux pas parler de moi. Donc, selon vos critères, je suis d’office présélectionné.

Dois-je pour cela abandonner mes occupations et mes obligations familiales, mes chevaux et mes projets en cours pour attendre la sanction de Mr Lebreton ou de son employeur ? Combien cela coutera-t-il et à qui ? La liste des concours dans le circuit Suisse se clôture ce lundi pour le mois d’Aout, et nous nous projetons pour septembre-octobre. Nos participations aux compétitions internationales prévues se font en fonction des congés de nos conjoints, de nos enfants, de la réservation du personnel nous remplaçant dans les écuries, et des rendez-vous avec nos clients, des déplacements pour prospections… Pouvez-vous tenir compte de tout cela, ou c’est trop vous demander ? Ou allez-vous tout simplement tenter de modifier les critères de présélection pour essayer de vous débarrasser d’un problème, m’obligeant ainsi à aller vers le tribunal arbitral du sport, le ministère, les médias.. ?

Ne serait-il pas plus simple de nous allouer un budget équivalent à votre dépense pour ce concours, nous laisser participer en Europe, et faire profiter pleinement à une équipe constituée de cavaliers évoluant en Algérie, avec un sélectionneur qu’ils connaissent déjà ?

Le but, n’est-il pas de constituer une équipe qui participera aux coupes des nations ? Aux échéances majeures ? Avez-vous au moins un objectif ? Si oui, savez-vous comment procéder pour y parvenir ? On aimerait bien savoir !

Dans l’espoir d’un dénouement positif de toutes ces imbrications, veuillez croire, monsieur, en l’expression de mes sentiments les meilleurs !

Abderrahmane Djilali.

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